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Exercice de style : un usager de l'ATA Stand'Arts (1)

J'ai adhéré à l'Atelier Thérapeutique Artistique (ATA) Stand'Arts après mon séjour au service de psychiatrie de Ty Mad. Aujourd'hui je ne fais plus partie de l'association mais j'ai gardé de bons contacts avec les soignants qui l'animent

Qu'est ce qui t'as fait adhérer à l'asso Stand'Arts ?

Mon infirmière référente au CMP de Morlaix.

Le besoin de faire une activité manuelle dans un cadre bienveillant et sécurisant. De me joindre à un groupe pour sortir de mon isolement.

En général, à quoi ressemblent tes journées ?

A pas grand chose.

Avec quels outils tu travailles ?

L'équipe du CMP à Morlaix et l'ATA. C'est devenu ma famille de cœur. Mais le but étant bien sûr de m'ouvrir sur l'extérieur.

Qu’est-ce qui a particulièrement attiré ton attention récemment ?

La visite d'une expo sculpture à Landivisiau avec l'ATA. Je me suis surprise à ouvrir les yeux sur la beauté des œuvres. Jusque là c'était beau ou pas, suivant mes goûts. Ce jour-là quelque chose a changé en moi. J'ai tombé les barrières. Je me suis laissé emporter par le ressenti, le laisser aller, l'imaginaire.
Je sais que je peux maintenant m'échapper grâce à l'art sous toutes ses formes. La beauté et la douceur existent. L'expression positive.

Le non-remplacement d'un mi-temps à l'ATA. La non réponse de la direction à notre courrier collectif. Le risque que l'atelier théâtre n'existe plus, le risque de burn-out de nos soignants, et l'annulation de plusieurs ateliers du fait de manque de personnel.

Le devenir de l'ATA m'inquiète énormément.

De quoi tu es le plus fier ?

D'avoir demandé de l'aide quand je me levais le matin en espérant que ce soit mon dernier jour à vivre.

À quels problèmes fais-tu face au quotidien

Aller vers les autres. Sortir de chez moi.
Je suis obligé de me couper des informations, de la politique pour ne pas exploser de rage, de colère, de profonde tristesse.
La peur de ne pas y arriver financièrement.
Le rejet de l'outil informatique.
Les douleurs physiques.

Qu’est-ce que tu fais quand tout va mal ?

Je me coupe du monde extérieur.
Mon meilleur remède est un entretien avec mon infirmière référente au CMP à Carhaix. Et bien-sûr, aller à l'ATA.