Paroles de soignants : Lydie Quiviger, Popote et moi

Bonjour Lydie ! Tout d'abord, merci d'avoir pris de votre temps pour revenir vers nous avec des réponses bien fournies ! Sans plus tarder, découvrons la cuisine-thérapie !

 Qu’est-ce qui vous a conduit à la thérapie par la cuisine ?

C’est mon goût pour la cuisine et mon expérience d’infirmière en psychiatrie qui m’a amené à la cuisine thérapie. Pour moi, cuisiner sans recettes permet une liberté totale, d’exprimer sa créativité et d’exprimer d’une façon détournée ce qu’on ressent, ce qui est important. Pendant mon exercice d’infirmière, je me suis rendue compte qu’en faisant de l’improvisation culinaire, les personnes accompagnées parlaient plus facilement d’elles, se projetaient sur leur avenir et ressentaient une grande satisfaction et davantage encore, lorsque le plat créé était partagé !

En général, à quoi ressemblent vos journées ?

Mes journées sont assez chargées : tâches administratives ( mails, devis, factures…), prospection ( rdv physique, en visio) , ateliers à réaliser, et du temps dédié à ma vie personnelle. Je commence mes journées à 9h30 jusqu’à 19h00. Cela m’arrive également de travailler dès 8h00 ou même après 20h30 ( jusqu’à 22h30) si j’ai des urgences professionnelles, ou beaucoup de travail à terminer.

J’ai une vision sur 3 semaines pour mon organisation.

Avec quels outils travaillez-vous ?

Ordinateurs, livres, agenda papier, déplacements avec mon véhicule.

J’ai aussi un site internet, une présence sur les réseaux sociaux, des flyers et des cartes de visite.

Je reste très fidèle au combo papier-crayon ! Je réemploie des feuilles comme brouillon et j’ai tout un tas de carnet colorés, très utiles pour la prise de note en rdv de travail et noter toutes mes idées (avant de les oublier!)

Comment préparez-vous un nouvel atelier ?

Il y a au préalable un questionnaire détaillé pour cibler la demande, puis ensuite un échange avec le commanditaire afin de clarifier et d’affiner ce qu’il souhaite. Une proposition de déroulé lui est faite, à laquelle je joins un devis. Quand tout est validé, la logistique se met en place (lieu de déroulé, achats, communication , etc…).

Qu’est-ce qui a particulièrement attiré votre attention récemment ?

Récemment, c’est un échange sur les fleurs et plantes comestibles qui a particulièrement attiré mon attention. C’est fou ce qu’on peut trouver autour de soi, déjà dans son propre jardin ! Cette conversation avec des initiés m’apporte des idées pour les ateliers ,et pourquoi pas des collaborations à envisager !

De quoi êtes-vous la plus fière ?

D’avoir monté ma propre entreprise, d’avoir même créé mon propre métier !

À quels problèmes faites-vous face au quotidien ?

Des doutes, des déceptions, de la frustration ; des revenus aléatoires, des retards de paiement, des choix quant à des demandes d’ateliers (savoir dire non lorsque ce n’est pas l’essence même de mon travail , ou quand la rémunération n’est pas adaptée), une envie parfois de tout laisser tomber et de retourner vers le salariat.

Que faites-vous quand tout va mal ?

Je laisse les choses «en plan» puis je me ressource, je me change les idées : sport, cuisiner, regarder un film, un documentaire, lire, boire un tisane ou un café accompagné d’une lichouserie…

Ca peut aussi être passer un appel à un quelqu’un, ou aller le voir.

Bref… trouver ce qui me fais plaisir et du bien pour passer ce mauvais cap !

Pour moi prendre du recul est nécessaire. Je peux ensuite revenir sur la situation qui me cause du soucis, soit le jour-même ; soit le lendemain.

C’est difficile de discerner les choses et d’être efficace dans la recherche de solution lorsqu’on est pris dans une vision négative.

Où peut-on vous retrouver ?

Je suis présente sur Facebook, Instagram et Linkedin. Je suis également joignable par mail à l'adresse quivigerlydie4@gmail.com.

Merci pour ce partage Lydie ! Bonne continuation sur le chemin de l'entrepreneuriat et à bientôt !