Exercice de style : Résidence à jardin
Un malade est dans sa chambre, entre une infirmière.
INFIRMIÈRE : Vous êtes passé prendre votre traitement ?
MALADE : Bonjour ! Non, je ne souhaite pas prendre de médicaments.
INFIRMIÈRE : Mais si, vous savez bien ! Le médecin vous a parlé de votre traitement !
MALADE : Oui c’est vrai, mais je n’en veux pas, merci.
Une infirmière se dirige vers un malade qui prend son petit déjeuner avec café, jus d’orange, baguette, beurre et confiture. Entre un infirmier.
INFIRMIÈRE : Bonjour, on ne s’est pas présenté, je suis infirmière. Le médecin a introduit votre traitement hier, je voulais savoir si vous l'aviez pris.
MALADE : Non, d’ailleurs je suis surpris que l’on me parle encore de ce traitement alors même que j’ai déjà expliqué plusieurs fois que cela ne me convenait pas. Maintenant, j’ai peur. Ne vous étonnez pas que je me méfie de vous si vous ne prenez pas en compte le fait que je ne souhaite pas prendre de médicaments. J’aimerais m’entretenir à nouveau avec le médecin.
INFIRMIÈRE : Je comprends, le médecin a seulement introduit le traitement mais vous pourrez le voir aujourd’hui, je me charge de le prévenir à son arrivée. D’habitude, il vient à neuf heures.
INFIRMIER : Bonjour, vous allez bien ?
MALADE : Ça va, merci. Et vous ?
INFIRMIER : Ça va, merci.
MALADE : J’aimerais comprendre pourquoi est-ce qu’on continue à me demander si j’ai pris mon traitement alors que j’ai été clair sur le sujet.
INFIRMIER : Ah, oui ! Le médecin a introduit le traitement mais c’était en fin d’après-midi, on n’a pas pris le temps de vous expliquer. Je pensais bien que vous alliez refuser, c’est bien ce que je lui ai dit. Vous allez le voir tout à l’heure, vous pourrez lui parler aujourd’hui.
Deux malades marchent dans un jardin.
PREMIER MALADE : Tu as vu les infos, il y a eu un nouvel attentat.
SECOND MALADE : Merde, où ça ?
PREMIER MALADE : Reykjavík. 21 morts.
SECOND MALADE : J’y étais en septembre.
PREMIER MALADE : C’est fou.
SECOND MALADE ; Il m’est arrivé un truc encore plus dingue ce matin au petit déjeuner. À peine assis, on me demande si j’ai pris mon traitement alors que j’ai déjà expliqué ne pas en vouloir.
PREMIER MALADE : Oui tu verras, c’est pénible.
SECOND MALADE : Ce que je ne comprends pas, c’est que j’ai vu le médecin pendant à peine 20 minutes hier et que ça lui a suffit pour poser un diagnostic et me proposer un traitement. En sortant, j’avais peur et ensuite j’étais en colère. Ce matin c’était pareil.
PREMIER MALADE : Et encore, tu as de la chance qu’ils te laissent tranquille. Normalement si tu refuses de prendre leur traitement, ils te l’injectent pendant que tu dors
Trois malades marchent dans un parc.
PREMIER MALADE : Alors, tu fais toujours de la résistance ?
SECOND MALADE : Je ne prendrai pas de médicaments. Ils m’ont donné un neuroleptique de seconde génération.
TROISIÈME MALADE : Moi j’ai ça.
SECOND MALADE : Ah, et ça te fait quoi ?
TROISIÈME MALADE : J’ai aucun effet secondaire, mais je ne peux plus me concentrer longtemps.
SECOND MALADE : C’est terrible ! Pourquoi est-ce qu’ils t’ont donné ce traitement ?
TROISIÈME MALADE : D’habitude, je suis très bavard.
Un malade est dans sa chambre, entre une infirmière.
INFIRMIÈRE : C’est l’heure des médicaments !
MALADE : Merci. Je peux vous poser une petite question ?
INFIRMIÈRE : On vous écoute.
MALADE : Voilà : je ne prends pas de médicaments. Certains ne mangent pas de viande, moi je ne crois pas aux médicaments. Est-ce que vous pouvez le dire une fois pour toutes à vos collègues ? C’est fatiguant à la fin, et puis ça me fait peur.
INFIRMIÈRE : Ah, c’est vous. C’est l’heure du repas !
Une infirmière triste et un malade joyeux sont à table.
INFIRMIÈRE : Prenez vos médicaments.
MALADE : Merci, je ne veux pas de médicaments.
INFIRMIÈRE : Vous devez les prendre.
MALADE : Je pourrais avoir du pain s’il vous plaît ?
INFIRMIÈRE : Je vous en apporte.
MALADE : Merci. C’est possible d’avoir aussi du beurre, s’il vous plaît ?
INFIRMIÈRE : Si vous étiez arrivé à l’heure, vous auriez eu du beurre comme tout le monde !
MALADE : J’ai mal dormi la nuit dernière. Ce n’est pas trop pénible de travailler ici ?
INFIRMIÈRE : Ah, vous savez... On aimerait bien être ailleurs, mais bon ! C’est comme c’est.
MALADE : C'est pas faux. Voudriez-vous des carottes ? On dit que ça rend aimable.
INFIRMIÈRE : Non.